« Le soldat mort vendredi 24 septembre dernier, au MALI, Maxime BLASCO est le petit-fils d’Antoine BLASCO (de Rio Salado) et d’Angèle née NAVARRO d’Er Rahel.C

‘est d’autant plus navrant qu’il avait déjà combattu sur ce théâtre d’opérations et avait survécu à la chute de son hélicoptère abattu par des tirs djihadistes et qu’il avait héroïquement sauvé les pilotes, alors qu’on leur tirait dessus. Il a été décoré de la médaille militaire pour cet acte de bravoure par le Président de la République, à l’Elysée, le 18 juin 2021. Hospitalisé car blessé, il n’aurait peut-être pas dû retourner là-bas. Quelle triste nouvelle! »

UN GRAND VOILE DE TRISTESSE S’EST ABATTU SUR SA FAMILLE ET SUR NOTRE COMMUNAUTE.

Extrait de le Lettre d’Infos de Valeurs  Actuelles du lundi 27 janvier 2021

« Il me disait toujours : papa, c’est pour la France. » Ces mots, Jean-Marc Blasco les a entendus souvent dans la bouche de son fils, Maxime. Le chasseur alpin est resté jusqu’au bout fidèle à sa promesse. Jamais son engagement pour la France ne l’a quitté. Fier combattant des troupes de montagne, le caporal-chef Blasco servait au sein de la prestigieuse unité du groupement de commandos montagne. Il en était à sa cinquième projection au Mali. « C’était une personnalité exceptionnelle du fait de son caractère et de son physique. C’était une force de la nature », confie, ému, le colonel Calvez, chef de corps du 7e bataillon de chasseurs alpins (BCA).Une force de la nature. Depuis l’annonce de sa mort au combat, les superlatifs ne manquent pas pour qualifier le caporal-chef Blasco. Lui, d’un naturel si discret, qui débuta comme boulanger, se voit aujourd’hui érigé en héros national. Le terme “héros”, il le réfutait. « Je ne vois pas vraiment de héros. Je trouve le terme un peu fort. C’est au ressenti de chacun », témoignait Maxime Blasco au micro de France 2. L’humilité était bien sa marque de fabrique. La France, il la servait avec cœur.L’histoire de Maxime Blasco est paradoxale. Comme des milliers d’autres soldats, il défendait l’honneur de son pays, loin de chez lui. Au Sahel, “Max” et ses frères d’armes sont les boucliers de notre société contre la menace terroriste. Et pourtant, la France demeure-t-elle reconnaissante à ses soldats ? Pour Maxime Blasco, il n’y avait pas de débat philosophique à avoir. « Nous faisons ça les uns pour les autres. Ce métier, c’est une passion. Il y a cette sensation de servir à quelque chose, finalement. Je me sens de repartir », partageait-il à propos de ses récents engagements dans l’opération Barkhane. 

‘‘De fer et d’acier’’, la devise du 7e BCA était ancrée en Maxime Blasco. En choisissant de s’engager dans les troupes de montagne, il restait fidèle à ses valeurs et à son parcours. L’armée met en avant l’unité du groupe plus que l’individu lui-même. Mais la disparition au combat d’un soldat est l’occasion de rappeler qu’elle demeure une fabrique de héros. Ce constat est celui du général Henri Pinard Legry : « Le courage et l’abnégation de génération en génération ne sont possibles que parce que chaque soldat a fait le choix à 18 ans de servir jusqu’au sacrifice de sa vie si nécessaire. »
La disparition de Maxime Blasco suscite l’émotion de la nation tout entière. Mais, pour lui, la mort faisait partie des éventualités. Il ne faisait que son travail. Son obsession était de toujours ramener ses frères d’armes vivants. Pour son père, « il a fait ce qu’il fallait faire. C’est toutIl faut garder de Maxime l’image de quelqu’un de courageux, d’humble, qui est allé jusqu’au bout de son engagement ». Repose en paix, soldat. L’armée a tenu à rendre un hommage très appuyé au caporal-chef Blasco. En 2019, il avait sauvé la vie à deux de ses camarades après le crash de leur hélicoptère Gazelle. Grièvement blessé, notamment avec de multiples fractures vertébrales, il avait réussi à les extraire sur une cinquantaine de mètres avant de les installer « de façon un peu artisanale sur les patins » d’un hélicoptère Tigre pour les extraire de la zone de combat, a rappelé lors d’un point-presse le Colonel Pascal Ianni, porte-parole des armées françaises. Un acte de bravoure remarquable.« Il était titulaire de quatre citations et en était à son quatrième engagement dans Barkhane en trois ans. C’était quelqu’un qui avait un parcours opérationnel exceptionnel. »  Un hommage national va être rendu ce mercredi 29 septembre au caporal-chef Maxime Blasco, mort au combat, au Mali vendredi dernier à l’âge de 34 ans. Le soldat français a été tué « au cours d’une opération de reconnaissance et de harcèlement » menée contre des forces jihadistes, dans la région de Gossi, près de la frontière avec le Burkina Faso.L’hommage national commencera à 16h30 aux Invalides, en présence du président de la République, Emmanuel Macron. Le Premier ministre, Jean Castex, et la ministre des Armées, Florence Parly, seront également sur place. À 16h40, le cercueil de Maxime Blasco fera son entrée dans le cour de l’Hôtel national des Invalides : le soldat se verra remettre les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur. Une minute de silence sera observée en hommage au caporal-chef, avant que la Garde Républicaine n’entonne la Marseillaise. La cérémonie durera au total près d’une demi-heure.