CASTANO José. « La Princesse Berbère : La Kahéna »  ……………………… No Inv : 2547

Roman historique.

La fabuleuse épopée de cette reine berbère qui s’opposa à l’invasion arabe de l’Afrique du Nord.

15 ans après la mort du prophète Mahomet, les armées arabes qui avaient islamisé toute la péninsule arabique, la Syrie et l’Egypte, abordaient l’Afrique du Nord par l’est. Ce pays, jadis influencé par les Phéniciens, occupé par les Carthaginois jusqu’en 146 Av J.C., transformé par la civilisation romaine pendant 5 siècles, puis administré par les Byzantins, en partie conquis à la foi chrétienne, entra peu à peu dans le monde musulman.

Cette conquête arabe sera longue et difficile (647-711), à cause de la résistance d’une coalition byzantino-berbère très active. D’abord menée par Koceïla, roi berbère de la tribu Béranès sédentaire, appartenant aux Sanhadja qui prit la tête de la résistance, de 680 à 688. Il s’opposa aux armées arabes, particulièrement au général Oqba Ibn Nafi. Après la mort de ce général, le khalife d’Arabie nomma Hassan-Ibn-en-Noman avec 40 000 hommes pour conquérir l’Ifrikya. C’est à cette époque qu’une très belle femme exceptionnelle de 27 ans organisa la résistance berbère, réalisa la difficile unité du Maghreb, tout au moins la réconciliation entre les Berbères Botr et Béranès pendant quelques années et infligea aux cavaliers arabes de cuisantes défaites. Son vrai nom était Dihia ; elle était la fille de Thabat, le chef de la tribu des Botr, nomades chameliers, de la grande famille des Zénètes Djéraoua. Reine de l’Ifrikya et de la Numidie, elle avait un caractère sacré ; on l’appelait la Kahéna : son nom désignait la sorcière, la prêtresse, la devineresse. Elle adorait ses fils et adopta même le neveu de son pire ennemi Hassan-Ibn-en-Noman. Elle possédait un don pour être vénérée par son peuple mais ces succès militaires et son orgueilleuse intransigeance causeront sa chute, cinq ans plus tard. En 693 le khalife donna l’ordre à Hassan de rentrer avec la menace suivante : la tête de la Kahéna ou la tienne.

La Kahéna ne fut plus suivie par les siens cette fois, même sa tribu des Botr l’abandonna ; seuls les nomades et Touaregs répondirent à l’appel. Elle pratiqua alors la politique de la terre brûlée en vue de dissuader l’envahisseur de s’approprier les terres. Mais cette politique eut pour effet de perdre le soutien crucial des siens. Au lieu de décourager les armées arabes, cette décision désespérée accéléra sa défaite et sa mort ; elle fut décapitée en 703 ; sa tête fut envoyée au Khalife, mais son corps repose toujours dans le massif de l’Aurès. Ainsi s’acheva l’histoire de cette femme passionnée et hors du commun, cette « Jeanne d’Arc berbère » qui incarna avec tant de grandeur et de fierté, la folie d’indépendance du peuple berbère.

                             Publications José Castano.  Parc Méditerranée.

                                                                                                       Michèle Lavallée

BAUSSANT Michèle « Pieds-Noirs. Mémoire d’exils »                                   N° Inv. : 2309

La souffrance dont parle ce livre est une souffrance honteuse, parce que le monde où vivent ceux qui l’éprouvent, ne peut pas la recevoir !

En 1958 et 1964, un peu plus d’un million de Français quittent l’Algérie et se dirigent pour la plupart vers la France. Pour les Français d’Algérie à qui on a donné le nom de pieds-noirs, le départ de l’Algérie, sans possibilité de retour, a constitué l’effondrement d’un monde. Il a aussi représenté la disparition de cette collectivité historique dont l’existence était l’une des conséquences directe de la colonisation de l’Algérie par la France.                    

Une fois en France, la plupart des individus qui composaient cette entité semble considérer comme inéluctable sa disparition, avec le dernier pied-noir né en Algérie avant 1962.

Il s’agit donc pour l’auteure, de comprendre comment l’installation des émigrants français et européens en Algérie, puis l’exil d’Algérie, participent à la mise en forme actuelle d’une histoire et d’une mémoire généalogique spécifiques à leurs descendants

Ethnologue et fille de Français d’Algérie, Michèle Baussant, a fréquenté et étudié ce «curieux» « lieu de mémoire », appelés par certains « Oranîmes » car il transpose sur le sol français, au sanctuaire de Santa Cruz à Nîmes, l’ancien grand pèlerinage à la Vierge d’Oran.   

Les deux premières parties sont consacrées à l’analyse des référents culturels, politiques et religieux qui ont participé à la structuration d’une communauté européenne d’Algérie, de son histoire et de son organisation sociale…La troisième partie est consacré à l’exil d’Algérie et à la forme particulière de relation avec l’histoire, avec l’Algérie et avec la France que cet exil a

conditionné.

Ce livre, remarquablement vivant et documenté, contribue sans complaisance ni préjugés à l’indispensable examen du passé colonial et de ses prolongements dans le présent.

La communauté pied-noir a fait l’objet de plusieurs travaux d’historiens, de politologues et de sociologues. Il y manquait un travail ethnologique, cette fascinante étude des comportements des peuples selon leurs origines, leurs terres et leur mélange ; lacune comblée avec bonheur car l’ethnologue Michèle Baussant, est en l’occurrence une écrivaine de talent.

                                                  Ed. STOCK

  Denise Laurens-Berge

                                                                                  

GIRAUD Henri-Christian « Chronologie d’une tragédie gaullienne

                                      Algérie : 13 mai 1958     5 juillet 1962 »………..….N°Inv. 2308

Jour après jour, au long de ces quatre années terribles, voici les dates –clés (officielles ou cachées) de cette triple tragédie. Une chronologie très fouillée, enrichies d’archives internationales inédites, notamment particulièrement éclairantes.

Dans cet ouvrage, paru en 2012, Henri-Christian Giraud se place en observateur pour relater la fin de la présence française en Algérie, sous la gouvernance du général De Gaulle.

Une chronologie dépassionnée dans un livre qui aurait pu s’appeler « Algérie, le double jeu de De Gaulle ».

Un livre à lire pour comprendre le drame algérien, pour mesurer les conséquences de ce drame qui nous a conduit après l’indépendance et face à une immigration massive, à faire sur notre propre sol du multiculturalisme alors que seule une politique assimilatrice aurait permis de maîtriser un processus chargé de violence.

En effet, en choisissant-après avoir proclamé le contraire-de privilégier dans la précipitation, la voie de l’indépendance et le choix du seul FLN comme interlocuteur, De Gaulle referme brutalement le piège sur les pieds-noirs et les musulmans fidèles à la France, condamnant les uns à l’exil les autres au massacre. Une « solution française » qui 57 ans après continue de susciter un profond malaise.

 Alain-Gérard Slama, éditorialiste au Figaro Magazine  analyse ces conséquences d’une phrase prémonitoire : « On a presque réussi cette folie : importer en France la guerre d’Algérie »

                Michalon (Document)

                                       Imprimerie Sagim à Nanterre (Hauts de Seine)

                                                                                      Denise Laurens-Berge

REVUE DES DEUX MONDES.  « ALGERIE 1830-1962 » ……………………………..N°Inv. 2281

Suite d’articles parus dans la « Revue des 2 Mondes ». 

Aucun commentaire ne pourra égaler la préface de ce recueil de textes par Bruno Etienne, un des grands analystes de « l’autre rive ».  Inventeur de l’expression « Islam de France », il est aussi un des inspirateurs du Conseil français du culte musulman.

Dans les 150 articles choisis sur l’« Algérie 1830-1962 » on découvrira une histoire féconde en analyses lucides, voire visionnaires, en témoignages attachants et en plaisir de lecture.

Contre l’oubli du passé, des deux côtés de la Méditerranée, cette Algérie 1830 /1962 fait revivre un siècle et trois décennies de la commune aventure franco-algérienne.

Pour une meilleure compréhension de l’histoire contemporaine n’hésitez pas à la lecture de ces   pages consacrées à l’histoire de la colonisation et la mise en valeur de l’Algérie, puis aux épreuves de la guerre et de la décolonisation.                                                                                            Ed. « Trésors retrouvés de la revue des Deux Mondes »   Maisonneuve et Larose

                   Valmonde                                                                           Denise Laurens-Berge