Mercredi 19 Octobre 2016, à 18h30 précises. Au Vatel.31 € par personne. Chèque à l’ordre de «Cercle Algérianiste de Lyon», + bulletin, à renvoyer, Samedi 15 OCT. (au + tard), à Jean RIBOT Le Sycomore. 2 Allée des Bouvreuils. 69160 Tassin-la-Demi Lune. 04 78 19 06 47 jean.ribot667@orange.fr |
Les (premières) traversées aériennes de notre MÉDITERRANÉE.
Par JEAN-PIERRE MARCIANO, professeur émérite des universités. « Un jour on volera au dessus de la Méditerranée » prophétisait Frédéric Mistral lors de sa visite de l’exposition coloniale de 1906. C’est ainsi que commence la conférence sur les traversées aériennes Marseille-Alger. S’appuyant sur une documentation* riche d’articles de presse et de photos, empruntant même à Hergé une illustration d’un hydravion, le conférencier se propose de nous élever au dessus de la Méditerranée de quelques mètres jusqu’à plusieurs kilomètres d’altitude. Ainsi, on apprendra que le premier pied-noir à s’être distingué dans cette fabuleuse « conquête de l’air » fut Louis Mouillard, colon ruiné et ornithologue, premier homme volant, en planeur, certes, au dessus de Baba Ali, en 1865 et auteur de l’ ouvrage de référence « L’Empire de l’air », qui a inspiré Clément Ader.. Après Santos Dumont qui homologua le premier vol propulsé en 1906 (à 6 m de hauteur), ou Blériot au dessus de la Manche en 1909, c’est à un garagiste algérois, René Métrot, que l’on doit le premier vol motorisé d’Afrique au dessus de l’hippodrome du Caroubier à Alger, le 18 novembre 1909…à 30 m d’altitude. Bientôt, comme l’avait prédit le poète, la Méditerranée fut (directement) franchie en septembre 1913 par Rolland Garros, de Fréjus à Bizerte : que de progrès en une poignée d’années, progrès qui ne cessèrent d’être améliorés a l’occasion de la Grande Guerre. Mais que faire des avions après le conflit ? Le transport du courrier en sera la 1° réponse Française par Latécoère, mais il faudra attendre 1929 pour avoir une ligne aérienne (semi) directe entre Marseille et Alger, après des essais de lignes dès 1923, la première liaison directe ayant été établie sur un hydravion en 4h 25 par Roget et Coli, le 28/01/19. C’est l’occasion pour le conférencier de nous transporter dans cette bouillante épopée des lignes aériennes et des chantiers de constructions aéronautiques : Latécoère et sa filiale France Algérie (qui furent rachetés pour devenir la plus importante compagnie du monde de l’époque, l’Aéropostale), Air Union, etc…, puis dans la fusion, Air France Notre compatriote Fernand Lioret, constructeur avec Olivié, qui s’intéressa à la liaison de l’hydrobase de Marignane à celle d’Alger en fut l’un des acteurs avec ses hydravions; citons également Henri Germain, agriculteur à Mouzaiaville, qui créa les Lignes Aériennes Nord Africaines. Le transport des passagers suivra, quelques places inconfortables au début, pour atteindre plus de 100 passagers quelques 20 ans plus tard. La préhistoire finit là, à la veille de la guerre Le conférencier rajoute quelques précisions codicillaires : sur Saint Exupéry ; sur Air Algérie, créée en 1946 par nos compatriotes J Lignel et Léon Adida, a partir de surplus américains en Italie et qui sera l’une des 20 premières compagnies mondiales dans les années 55/60 ; l’apparition des avions à réaction, mettant Alger à moins de 2 h de Marseille au cours de cette même période ; l’exode de 1962, avec en juin 3 800 passagers par jour à Marignane (3 avions par heure) ; notre compagnie intérieure Air Inter qui se mit à faire du Marseille/Alger en 1993 ! ; 1994, prise d’otages dramatique qui s’acheva à Marseille ; et à partir de 2004, le développement d’un nouveau concurrent, Aigle Azur menaçant aujourd’hui Air Algérie. Jean-Pierre Marciano (*) certains aimablement fournis par M. Pierre Jarrige
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