Erratum : Dans le précédent courrier, les commentaires sur les livres suivants ont été attribués par erreur à Madame Greminger. Il s’agissait en fait de Madame Laurens-Berge : Il s’agit des Numéros 2250, 2251, 2252, 2253, 2254 et 2291. Avec nos excuses à nos deux critiques littéraires…
Suite de l’analyse des livres offerts par Mr. Sanchez
Martimbot Jean-Antoine : « Notre devenir : haine ou amour… » N°Inv.2300
Suite de petites anecdotes, souvent tristes, relatant des évènements qui se sont déroulés aux débuts de la colonisation et surtout aux derniers temps de notre présence en Algérie. C’est un récit poignant de vérité, mais contrairement à ce que laisse entendre le titre, il n’y a aucune haine. P.M.
Page Georges : « Il était une fois l’ Algérie » d’un appelé de 1960 à 1962 N°Inv.2323
Appelé métropolitain de 1960 à 1962 en Algérie, Georges Page a côtoyé de près la communauté arabe et française. Son ouvrage est empreint d’une forte conviction, celle de découvrir « la parfaite harmonie des trois religions, l’Islam, le Judaïsme et le Christianisme ». C’est pour lui l’image d’une Algérie française, celle d’une société fraternelle tournée vers un avenir riche d’espérance pour des populations d’origines différentes mais faites pour s’entendre.
Au travers d’un quotidien partagé particulièrement avec les familles pieds-noirs qui l’ont accueilli à Inkermann, en bordure de l’Oued Riou qui doit son nom en hommage aux troupes de l’armée d’Afrique qui se sont illustrées dans cette ville de Crimée en 1854, l’auteur nous livre une grande partie de la vérité de l’abandon de l’Algérie et rends un hommage au commando « Georges » et aux harkis. Au travers de ces pages l’auteur donne la parole à tous ceux et celles qui ont fait l’Algérie française et que les principaux responsables ont réduit au silence. Georges Pagé apporte une belle pierre à l’édification de la vérité sans laquelle il n’y aura pas de justice pour les victimes.
Ed. P.G.
Denise Laurens-Berge.
Dhostie Roger : « L’Afrique Française – De la gloire à l’abandon » N°Inv.2320
Cet ouvrage est un témoignage émouvant sur la grandeur perdue de notre pays. Roger Dhostie , pseudonyme d’un pieds-noirs, nous livre des documents d’analyse qui couvrent trois grandes périodes de l’Histoire de France de 1939 à 1968 : les opérations de guerre 1939/1945 avec des portraits assez appuyés du Maréchal Pétain et de celui qu’il nomme non sans humour « le général à titre provisoire Charles De Gaulle ». La seconde partie est consacrée à la décolonisation. Roger Dhostie, proche collaborateur de Jacques Soustelle, luttera pour maintenir la France en Algérie, sa terre natale. Du 13 mai 1958 au Putsch de 1961, l’auteur nous fait intensément revivre les heures de gloire comme les heures de désespoir à jamais inscrites dans la mémoire collective. Il sera de ceux qui partiront en exil de 1961 à 1968, traqués partout en Europe. Et enfin une troisième partie sur la situation de l’Afrique après quelques dizaines d’années d’indépendance. Cependant ce livre se veut le témoignage d’un homme qui veut encore espérer que la France n’est pas sur le point de mourir.
Ed. P.N.H.A.
Denise Laurens-Berge.
Bernardini – Soleillet Jean : « Cap sur Alger » Toulon 25 mai 1830. N°Inv.2355
L’auteur, historien de la marine, ayant travaillé sur les archives de Toulon, s’est intéressé à l’expédition d’Alger de 1830 de même qu’au bagne de Toulon et de façon générale aux galères (un autre ouvrage « Vogue la galère ! histoire des galères de l’Antiquité à 1748 »). Ici commence l’aventure d’une conquête « poursuivie avec détermination » et consommée cent trente-deux ans plus tard « après un insupportable drame ». Partant d’un tableau de la situation en Méditerranée et de la piraterie barbaresque, l’auteur expose les origines du conflit puis la décision d’intervenir dans la confusion et les oppositions, les préparatifs de l’expédition ensuite, le cœur de son sujet. L’ouvrage se termine au moment du départ : « La grande aventure africaine commençait ». L’ensemble est bien mené, le style en est vif et la lecture fort intéressante même pour des profanes.
Ed. de l’Atlanthrope, L’histoire retrouvée, 1980.
AM Greminger.
Maître Ribs Jacques : « Plaidoyer pour un million de victimes »
A l’heure où nous commémorons l’anniversaire de la fusillade de la Rue d’Isly ( 26 mars 1962 ), la lecture douloureuse de ce livre, publié en 1975, vient nous rappeler que près de 40 ans après les plaies ne sont toujours pas fermées et les comptes apurés. L’auteur, né à Alger en 1925, juriste bien connu, livre ici le récit d’un tragique abandon, dans le sang d’un côté de la Méditerranée, dans le mépris et même le rejet de l’autre. Le titre du premier chapitre donne le ton de l’ensemble : « Les rivages du désespoir ». L’auteur explore ces sombres rivages que nombre d’entre nous connaissent bien. Et nous nous disons que rien ne change vraiment, sinon en pire dans le ressassement d’une repentance exigée par les uns, docilement répétée par les autres, sans fin ni mesure.
Ed. Robert Laffont, 1975.
AM Greminger.
Suite des livres donnés par M. Sanchez et non encore analysés
- Bérard Bel-Abbès: ne jamais oublier
- Bergeron-Sanders Le secret du grand père disparu
- Bidault Algérie. L’oiseau aux ailes coupées 2332
- Bouclier Le cimetière de l’espérance 2338
- BOUSSAD Azni : «Harkis, crime d’état ; généalogie d’un abandon»
- Bernardini-Soleillet Jean Cap sur Alger 2355
- Bron Nos deux bambins 2321
- Brun J’étais dans l’OAS. Métro jeunes (61/62) 2278
- Brun Chroniques de l’Algérie française
- Brun Jean-Pierre Vérités pour l’histoire 2282
- Buchard Organisation Armée Secrète
- Buscia Requiem pour une cause perdue 2339
- Buscia Au nom de l’OAS. Objectif Pompidou
- Cario Vanuxen.. Acquitté
- Castelbejac (de) L’officier perdu 2284