Jacques Soustelle est un homme politique et un ethnologue français, membre de l’Académie française, né le 3 février 1912 à Montpellier (Hérault) et mort le 6 août 1990 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Il est inhumé dans le cimetière de Miribel dans le département de l’Ain.
Il est nommé gouverneur général de l’Algérie au début de la guerre (26 janvier 1955-1956) par Pierre Mendès France. La politique de Soustelle, qui est un ethnologue de formation, c’est l’intégration des Algériens musulmans à la citoyenneté française. Mal accueilli à son arrivée le 15 février 1955 par les Pieds-Noirs, il devient néanmoins un adversaire déterminé du FLN. Le nom de Jacques Soustelle devient alors étroitement mêlé à la guerre d’Algérie.
Elu Président du conseil, Guy Mollet le remplace comme gouverneur général par le Général Catroux qui n’exercera jamais ce mandat et sera remplacé par Robert Lacoste. Le 2 février 1956, une foule énorme veut s’opposer à son retour en métropole15. Il fonde, en mars 1956, avec l’ancien résistant Claude Dumont, l’Union pour le salut et renouveau de l’Algérie française (USRAF), qui regroupe les partisans les plus déterminés de l’Algérie française.
Il œuvre, dans les derniers temps de la IVe République, pour le retour de De Gaulle au pouvoir, ce dernier étant un espoir fort pour beaucoup de citoyens des départements français d’Algérie. Il ne participe pas directement aux évènements du 13 mai 1958, mais contribue à rallier une partie de la population algéroise au Général de Gaulle. Il devient ministre de l’information dans le gouvernement de Gaulle (1958-1959) marquant la fin de la IVe République. Il défend une politique de fermeté et de guerre contre le FLN, en prônant toujours l’intégration en Algérie.
Les choix du général de Gaulle pour l’avenir de l’Algérie sont pour lui une profonde déception. Il entre en conflit avec le général et se prononce résolument pour l’Algérie française. Il est alors démis de ses fonctions gouvernementales le 5 février 1960 à la suite de la Semaine des barricades. Il est exclu du mouvement gaulliste l’UNR en raison de ses positions sur l’Algérie française.
Après l’échec du putsch des généraux, auquel il n’a pas participé, et dont il n’a pas même été prévenu, Jacques Soustelle, directement menacé d’arrestation et mis au courant de cette menace, part en exil, à Rome, dès juin 1961. Démissionnaire du conseil municipal de Lyon en octobre 1961, il laisse son fauteuil au directeur administratif de la manufacture des tabacs de Lyon et ancien résistant André Girard.
Après un bref retour à Paris et la tenue d’une conférence de presse clandestine, le 18 décembre 1961, dans laquelle il expose son accord avec les objectifs de l’OAS et son action en faveur du maintien de l’Algérie au sein de la République française, il est poursuivi pour atteinte à l’autorité de l’État. Un mandat d’arrêt est lancé contre lui mais il bénéficiera des années plus tard d’un non-lieu. Il ne veut pas rentrer en France avant les autres exilés. Ce qu’il fera en 1968.
Source Wikipedia (extraits) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Soustelle
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