par Georges-Pierre Hourant, Agrégé de Lettres Classiques

Le deuxième Dîner-Conférence de l’année aura lieu
mardi 22 mars 2016 à 18h30 au restaurant VATEL, 8, rue Duhamel, 69002 Lyon
La Conférence.

Pierre Loti, officier de Marine et voyageur, a été attiré par l’exotisme, en particulier par l’Islam. C’était l’époque où les colonies étaient « à la mode ». De plus, il n’est pas à l’aise dans les sociétés occidentales, égalitaristes et progressistes. il préfère l’immobilisme des sociétés musulmanes et leur sens du sacré.

La Turquie deviendra sa patrie d’élection. Dès son premier séjour, il y tombe amoureux, d’une femme de harem, qu’il immortalisera sous le nom d’Aziyadé, dans son roman, publié en 1879.

Il y fera sept séjours au total. Son amour pour la Turquie le poussera à prendre partie pour ce pays, au cours des guerres balkaniques ( 1912-1913 ) et, durant la guerre de 14 – 18 il s’engagera en vain dans des négociations secrètes, visant à obtenir une paix séparée entre la France et la Turquie.

Mais il fit aussi de nombreux voyages dans d’autres pays musulmans, Palestine, Jordanie, Perse, Égypte, où l’on retrouve sa fascination pour un Islam traditionnel.

Nous ferons une place particulière pour ses impressions de voyage au Maroc, en train de s’ouvrir à l’influence française du temps du sultan Moulay Hassan.

Quant à l’Algérie, il y fit cinq fois escale, et s’inspira de ces séjours pour écrire deux récits pleins d’humour, et de mélancolie « Les trois dames de ta Casbah »  ( histoire de trois dames arabes et de six matelots français …. ), et « Suleïma » ( nom commun à une jeune femme arabe et à une petite tortue, toutes deux chères à l’auteur ).

Georges-Pierre Hourant.

Georges-PIerre Hourant.

Né à Alger en 1939, (4eme génération de pieds-noirs).
Études à Alger au Lycée Gautier, puis au Lycée Bugeaud, en Hypokhâgne et en Khâgne. ( Lettres Sup’. ). II y côtoya notre très fidèle amie Geneviève Bortolotti-Troncy.
Faculté d’Alger. Agrégé de Lettres Classiques.
Professeur au Lycée Duveyrier à Blida, de 1960 à 1962.

Quitte l’Algérie, une main devant… ( la suite se devine… ) mais avec quand même deux valises…
Nommé en Vendée ( terre d’origine dé sa famille maternelle ), il est-Professeur au Lycée de la Roche sur Yon jusqu’à sa retraite.

Auteur de nombreux articles et conférences. Vint à Lyon, au Vatel, nous-éclairer sur « Dix écrivains voyageurs en Algérie à l’époque française ». (Titre de son livre paru aux Éditions « Mémoire de Notre Temps ». C’était le mardi 21 novembre 2006. Il nous parla alors avec bonheur de Fromentin, de Gide, de Daudet, de Montherlant, de Verne (Jules) de Guy de Maupassant, des Frères Tharaud et même un. peu de Pierre Loti.

Philibert Perret.