Un dernier texte lui rend hommage : celui de Bernard Desrousseaux.

Madeleine, nous l’avons bien connue à Alger en 1950, (elle était encore Madeleine Dandville), quand un groupe de Jeunes célibataires métropolitains, ingénieurs pour la plupart, vinrent équiper l’Algérie. C’est ainsi, qu’en 1950, à Noël, nous avons fait avec Madeleine, un voyage à El Oued (avec son sable fin et ses coupoles caractéristiques), et à Pâques, un voyage dans les Aurès, là où 3 ans plus tard, la rébellion débuta par l’assassinat d’un instituteur et d’un caïd.

En 1950, dans ces Aurès, les petits berbères nous récitaient impeccablement, le monologue d’Harpagon … C’était l’Algérie heureuse, alors à son apogée.

Évidemment, il y eut des mariages, nous en 1951, Pierre et Madeleine en 1952. Nous avons fêté respectivement nos noces de diamant, en 2011 et 2012.

Il y eut des journées heureuses, plage et soleil, avec les amis Capber, nos voisins de palier … et les enfants arrivèrent, trois chez Madeleine et Pierre, quatre chez nous (nous étions alors à Oran).

1962, drame de l’exode général, brutal, inattendu.

Tous dispersés en France. A Bordeaux, nous retrouvâmes la trace de Madeleine et Pierre, alors à Angoulême. Puis surprise, ils étaient à Rouen quand nous y arrivâmes. Pendant trois ans, nos fils furent scouts ensemble …. Pierre transforma une vieille maison normande en maison moderne. Le tour de France continua. Quand nous sommes arrivés à Lyon, Pierre et Madeleine étaient là. Pierre pût aménager au goût de Madeleine, un appartement très lyonnais, au bord du Rhône.

Bonheur de nous retrouver au Cercle Algérianiste où Pierre et Madeleine étaient très actifs, et mieux que moi, certains diront l’œuvre de Madeleine qui avec son sens de l’organisation et son intelligence, et avec l’aide de Pierre, créa cette banque de la mémoire, qui sans elle, n’aurait pas existé. Elle pourrait s’appeler « Bibliothèque Madeleine Vialettes ».

Merci Madeleine. Adieu Madeleine. Dans la tristesse de la séparation, nous sommes heureux de vous avoir connue. Que Dieu vous garde.

Le jeudi 13 mars 2015. Bernard Desrousseaux.